Les aliments LIGHT, et si moins de calories était égal à plus de calories ?

Cet article est extrait des publications de FoodInAction, n°19, juin-août 2013. Because Nutrition Is a Fact Moving Science.

Dans un premier temps, posons-nous la question de savoir ce qu'est réellement un produit dit "LIGHT" ? Les mentions Light/allégée ou encore à valeur énergétique réduite sont bien réglementées à l'heure actuelle et sont devenues une allégation autorisée, pour autant que la valeur énergétique du produit est réduite d'au moins 30% par rapport à la valeur énergétique du produit de base.

Prenons un exemple pratique, le fromage. La valeur énergétique d'un fromage (à pâte pressée mi-gras) serait de 364kcal/100g de produit. Son équivalent light doit avoir une valeur énergétique réduite de 30% pour être considéré comme tel et donc, une valeur énergétique de 255kcal/100g de produit.

Vous l'aurez compris, le LIGHT fait donc référence directement à la valeur énergétique du produit, mais ne renseigne pas le consommateur si l'on parle de moins de graisses ou moins de sucres, ou les deux.

Restez donc vigilant à la valeur nutritionnelle des produits lights, soit leur composition, leur étiquettage avec les données en protéines, lipides et glucides. Surtout si vous présentez certaines pathologies comme un diabète de type II où dans ce cas, c'est autant les sucres ajoutés que les graisses qui vous interessent.

Dans un second temps, pourquoi l'asension de tels produits dans notre alimentation ?

Car au sein de la grande majorité de la population, on constate souvent un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. En effet, les dépenses seraient moindres par rapport à l'ingestion de certains aliments, surtout enrichis en graisses saturées et en sucres ajoutés. En gros, vous mangez plus que vous ne dépensez ! Voilà pourquoi l'intêret des produits light qui, pour un même volume ingéré, apportent moins de calories.

MAIS est-ce que moins de calories ne signifieraient pas plus de calories ?

Si ces produits sont consommés en parsimonie et que vous respectez l'équilibre alimentaire, cela ne devrait pas poser de problème. Par contre, si votre alimentation est constituée en majorité de produits lights, votre corps risque d'être carencé et aura besoin un moment ou l'autre d'aller chercher l'énergie dont il a besoin. C'est le risque d'en manger PLUS sous prétexte que c'est light. Prenons l'exemple d'un yaourt "Light" dit allégé en matières grasses mais pas en sucres ajoutés, si pour être "calé" vous avez besoin d'en manger deux, voir trois, autant manger un yaourt non light qui vous apportera au final moins de calories et un apport nutritionnel plus intéressant.

De nombreux médecins alertent sur l’utilisation de plus en plus rare de la sensation de satiété : on n’écoute plus notre faim. Les personnes se mettant à consommer des produits lights, ingurgitent pendant une brève période moins de calories, mais se mettent ensuite à manger des portions plus grandes ou à compenser par d’autres aliments : « Se remplir l’estomac de produits qui ne nourrissent pas est une mauvaise idée, car la sensation d’avoir l’estomac plein (de faux aliments) est très différente de la sensation d’être nourri. Tromper sa faim en se remplissant l’estomac de volumes de plus en plus gros, prenant ainsi l’habitude de consommer de gros volumes, puis on craque, mais sur des vrais aliments très caloriques, dont on mange aussi de gros volumes… » Manger des produits lights, c’est se déculpabiliser, alors que notre alimentation peut être plus déséquilibrée qu’avant.

De plus, si vous ne souffrez pas d'obésité et d'une pathologie qui justifierait de réduire la consommation de sucre ou de graisses, contentez vous de manger équilibré, sans pour autant que votre alimentation contienne des produits "lights".